Dans l’article précédent, nous avons vu comment le Quad s’est formé et sur la base de quels principes. Cependant la méthode à employer pour accomplir ses objectifs fait l’objet d’importantes oppositions entre les pays membres qui veulent en faire une réelle alliance militaire et stratégique face à la montée de la Chine et ceux qui souhaitent maintenir le Quad dans sa forme actuelle et limiter autant que possible les risques d’affrontement. Ce sont ces courants que nous analyserons ici en considérant le point de vue des différents acteurs engagés, volontairement ou non, dans ce débat qui touche au cœur de ce qui fait la particularité de la zone Indo Pacifique.
Tout d’abord, penchons-nous sur la position des Etats-Unis, principale puissance militaire du Quad et unique en ce qu’elle est relativement éloignée géographiquement des autres membres. Si l’on se réfère à la note de la Maison Blanche [1] évoquée dans l’article d’avant, ceux-ci ont jusqu’à présent prudemment évité de mentionner le Quad dans leur plan pour renforcer la sûreté de l’espace indopacifique. Effectivement, le Quad n’est mentionné que dans l’axe intitulé « building connections within and beyond the region » se concentrant sur son rôle dans la lutte contre les risques épidémiologiques, pour l’aide au développement d’infrastructures et la promotion de l’éducation avec le nouveau Quad Fellowship program[2]. L’axe « Bolstering Indo-pacific security » fait, lui, la part belle aux alliances bilatérales tissées par les Etats-Unis avec les Etats de la région et à la nouvelle alliance trilatérale AUKUS annoncée le 15 septembre 2021 entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni. Pourtant, si ce rapport s’ouvre sur une citation de Joe Biden au sommet du Quad tenu seulement quelques jours après l’annonce d’AUKUS c’est bien qu’il occupe une place toute particulière dans la vision qu’ont les Etats-Unis de cet espace. De fait, un sondage réalisé par le Center for Strategic & International Studies (CSIS), un think tank américain basé à Washington DC, auprès de représentants des élites nationales des pays membres du quad et publié en mars 2020 montre que les Etats Unis sont prêt à soutenir une institutionnalisation du Quad et ne s’opposeraient pas à une vraie politique de coopération militaire. En effet, à la question « dans quelle mesure seriez-vous prêt à soutenir la création d’un secrétariat permanent du Quad, avec une présidence qui tourne tous les 3 ans entre les membres ? » les répondants américains se sont exprimés en grande majorité en faveur de cette initiative. Les réponses sont certes plus mitigées face à la question sur la création d’une force armée permanente composée des armées des membres du Quad mais la crise en Ukraine risque fort de faire pencher la balancer en la faveur de cette proposition du côté Etats-Unien.
C’est d’autant plus probable que la lutte d’influence entre la Chine et les Etats-Unis dans la région a longtemps été théorisée par les élites américaines et ne cesse de trouver du crédit auprès de ses alliés du « bloc démocratique ». Pour citer Richard Hass, président du Council on Foreign Relations (CFR) dans la revue Foreign affairs : « the rise of authoritarian states challenges the power and leadership of the US ». Une compétition qui entraine aussi les autres états de la région dans sa course comme le souligne Yan Xuetong de l’université de Tsinghua à Pékin, dans le Chinese Journal of International Politics en 2020, rappelant que « la compétition Sino-américaine crée une pression sur les autres puissances régionales [les forçant] à prendre parti soit avec les Etats-Unis soit avec la Chine ». Il s’agit toutefois de nuancer cette aspiration à créer un réel bloc démocratique en Asie Pacifique : Effectivement, bien que la Chine ait multiplié les critiques d’un potentiel « OTAN asiatique » en amont du forum de l’OTAN à Madrid en juin 2022, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a rejeté ces accusations en appuyant par une question rhétorique qu’un tel projet n’avait jamais été à l’ordre du jour. Pourtant, si les Etats-Unis disposent encore de nombreuses alliances bilatérales et trilatérales dans la région, la nécessité d’établir une véritable alliance militaire pourrait bien se poser dans un futur proche.
Qu’en est-il pour le Japon à présent ? En tant que pays à l’initiative du Quad, il attache une importance toute particulière à celui-ci et est lui aussi, selon le sondage évoqué précédemment, en faveur d’une institutionnalisation de celui-ci. Toutefois il n’a jamais évoqué le fait d’en faire une alliance militaire et si sa position est certes moins tranchée sur ce sujet que dans le cas de l’Inde, les élites japonaises semblaient écartée une telle évolution à l’époque du sondage. Néanmoins, on peut retrouver un point commun important entre la position japonaise et la position des Etats-Unis qui est l’idée de faire bloc face à la Chine. Dans le cadre du sommet du Quad à Tokyo en mai 2022, le ministre des Affaires étrangères japonais, Hayashi Yoshimasa, a d’ailleurs soutenu la position de plus en plus affirmée des US sur Taiwan. Cela lui a d’ailleurs valu une mise en garde de la part de son homologue chinois suivi par une démonstration de force sino-russe avec le déploiement de 6 bombardiers stratégiques qui ont survolé le territoire japonais. Ces inquiétudes vis-à-vis d’un voisin chinois toujours plus encombrant ont aussi rythmé la visite de Joe Biden à Tokyo en mai de cette année comme le note Jean Yves Colin, membre du conseil d’administration du Think Tank français Asia Center et spécialiste de l’Asie du Nord. A cette occasion, Monsieur Jean Yves Colin tient aussi à rappeler qu’il existe des questions bien plus pressantes pour le Japon que Taiwan, notamment ses inquiétudes en termes de sécurité territoriale concernant les îles Senkaku et l'île Yonaguni. Ainsi, dans ce contexte très tendu, le Japon entend que le Quad joue un rôle majeur pour garantir la souveraineté des Etats sur leur territoire, plus particulièrement dans l’espace maritime Indopacifique. D'ailleurs, lors du sommet quadrilatéral de mai 2022, le Premier ministre japonais Fumio Kishida n'a pas hésité à, selon les termes de Jean Yves Colin, "établir un parallèle entre la situation en Ukraine et l'Indo-Pacifique "[3]. Cette position semble cohérente avec le concept de « democratic security diamond » énoncé par Shinzo Abe en 2006 et reflète bien la vision d’un ensemble fort capable d’imposer ces valeurs dans l’espace indopacifique.
Malgré cela, le Japon reste encore particulièrement évasif quant à la nature des moyens à employer pour la réalisation de cet objectif. De fait, la grande majorité de la campagne de coopération militaire entreprise par le Japon se fait dans le cadre de son accord avec les Etats-Unis, et réciproquement. Ainsi le National Security Strategy report publié par le ministère de la défense américain en 2013 dit explicitement que « le traité de sécurité entre les Etats-Unis et le Japon est la pierre angulaire de la sécurité du Japon ». Un partenariat stratégique que les deux états ont cherché à développer avec, par exemple, la Legislation for Peace and Security en 2015. Il faut également noter que le Japon ne voit pas seulement sa propre sécurité à travers cette alliance mais également celle de ses intérêts dans tout l’espace indopacifique. Shinzo Abe a d’ailleurs qualifié le traité de sécurité EU-Japon de « pilier indestructible et inébranlable » qui permet de « préserver la paix en Asie, en Indo Pacifique et dans le monde entier »[4]. Cependant le Japon cherche aussi à diversifier ses partenariats en Asie, notamment l’Inde comme le montre sa participation aux exercices Malabar en 2017. Dès lors, forger une alliance plus vaste et multilatérale pourrait l’aider dans la poursuite de cet objectif.
L’Australie, en revanche, a toujours été très critique vis-à-vis d’un Quad militarisé et plus particulièrement d’un Quad qui ferait bloc face à la Chine. Cela est dû en majeure partie aux forts liens qu’elle entretient avec la Chine dans le domaine économique. En effet, en 2020, la Chine était le principal partenaire commercial du pays, loin devant le Japon et les Etats-Unis, ce qui nuit grandement à son indépendance quand il s’agit de penser la question du Quad. Elle a joué un rôle non négligeable dans l’échec du Quad au début des années 2000 en se retirant de celui-ci en 2008 sous le gouvernement de Kevin Rudd. Néanmoins, de tous les membres du Quad, la position australienne vis-à-vis du Quad est probablement celle qui a le plus évoluée, y compris après son retour en 2017. Comme le décrypte le think tank Japonais, National Institute for Defense Studies(NIDS), l’Australie, qui a toujours pensé l’Océanie comme principale zone d’exercice de sa puissance militaire ainsi qu’économique, a dû faire face à la concurrence de la Chine dans ce même espace et s’est engagé dans une lutte d’influence avec celle-ci. A ce titre, la crise du Covid 19, et plus particulièrement l’aide dispensée aux îles du pacifique par ces deux pays, a été la cause d’importantes tensions entre les 2 Etats. D’un côté, l’Australie a multiplié les initiatives en coopération avec la World Health Organization (WHO) et le World Food Program(WFP), adoptant un modèle résolument multilatéral, de l’autre, la Chine a signé un nombre important d’accord d’aide bilatéraux à destination des pays servant ses intérêts. Cette différence majeure de conception a incité le gouvernement australien à prendre une position bien plus hostile à la Chine que sous Kevin Rudd. En avril 2020, la ministre des Affaires étrangères Australienne Marise Payne a en effet suscité la colère de la Chine en demandant de celle-ci d’avantage de transparence quant à l’origine du virus SARS COV-2 et en demandant la lancée d’une enquête internationale en Chine pour répondre à cette question. La RPC a donc répliqué en imposant une taxation plus forte sur l’orge provenant d’Australie et en mettant en garde les étudiants chinois, principale population international étudiante en Australie avec près de 28% des effectifs internationaux, allant étudier en Australie qu’il y avait des risques de discriminations. Tout ceci s’est fait dans une atmosphère politique tendue au sein même du gouvernement australien avec la révélation d’affaires de corruption impliquant plusieurs politiciens du gouvernement Rudd et le parti communiste chinois en 2018. Ceci a entrainé le vote d’une loi contre les ingérences étrangères cette même année et a d’autant plus poussé l’Australie à penser son évolution sans la Chine (si ce n’est contre pour certains). Elle a d’ailleurs rejoint les exercices Malabar de 2020 et a renforcé sa coopération économique avec les autres membres du Quad, affichant notamment son souhait de rejoindre le nouveau projet de forum économique en Indopacifique IPEF qui regroupera une dizaine de pays de cet espace [5]. Troy Lee Brown, chercheur en sécurité régionale et maritime à l’université de l’Australie de l’Ouest, a d’ailleurs exprimé que le but pour l’Australie serait à présent « de proposer une alternative à l’OBOR » afin de réduire encore d’avantage son attachement à la Chine. Ainsi dans le sondage du CSIS, elle est apparue, au côté des Etats-Unis et du Japon, comme une des puissances motrices du renforcement du quad. Ce changement a également été accompagné d’un changement de ton dans la presse australienne. Là où celle-ci s’est d’abord montré critique eu égard à un Quad fort, certains instituts dont l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI) questionnent maintenant la position prudente de l’Inde, que ce dernier qualifie d’ailleurs de « maillon faible » du Quad. Il l’explique notamment par sa frontière terrestre importante avec la Chine ce qui la fragilise stratégiquement, et souligne aussi que c’est le seul membre du Quad sans garantie concrète de sécurité provenant des autres membres. Ainsi il estime l’attitude de Delhi comme étant d’avantage trilatérale et comme voyant le Quad comme un simple présentoir plutôt qu’un projet d’envergure face aux ambitions hégémonique chinoise. Un constat qui, semble-t-il, fait échos à la position de l’Australie à l’époque du gouvernement Rudd du point de vue du Japon et des Etats-Unis.
Mais alors qu’en est-il de la position de l’Inde selon les Indiens ? L’avis des élites indiennes recueillie par le CSIS montre en effet que ce pays est de loin le plus hostile à une institutionnalisation du Quad et à une réformation de celui-ci en une alliance stratégique. Cela s’explique pour plusieurs raisons, dont certaines ont déjà été soulevé par l’Australian Strategic Policy Institute : dans un premier temps, l’Inde souffre d’une dépendance économique majeure avec la Chine et son proche partenaire, la Russie. Une dépendance économique qui se traduit aussi sur le plan militaire avec l’achat massif de matériel russe et chinois par l’armée indienne bien que ces principaux partenaires sur le plan opérationnel soient les Etats-Unis et le Japon avec les exercices Malabar. Dans un même temps, si l’Inde est aussi insistante sur le fait d’éviter la confrontation avec le Chine, c’est qu’elle est déjà sous une forte pression de la part de celle-ci. Les conflits autour de la Line of Actual Control (LAC) ont gagné en intensité depuis le début des années 2000 et ont joué un rôle prépondérant dans la réintégration de l’Inde au Quad en 2017 comme évoqué dans l’article précédent. Cette menace directe à sa souveraineté territoriale est d’ailleurs un des principaux éléments qui distingue l’Inde de l’Australie et l’empêche d’opérer un pivot stratégique aussi significatif que celui réalisé par cette dernière. Ainsi, lors du 4ème sommet Inde-EU à New Delhi en octobre 2020, le secrétaire adjoint américain a fait un discours faisant écho à cette situation bien particulière de l’Inde. Il a ainsi salué la tradition « d’autonomie stratégique » qu’a l’Inde, et, s’il a partagé sa vision d’une « Pax Indo Pacifica »[6] en faveur de la protection de la prospérité de l’espace Indopacifique, il a aussi insisté sur le fait que le partenariat de sécurité entre l’Inde et les Etats Unis n’avait pas à impliqué la présence de troupe américaine dans le pays. De même, bien que l’importance de donner à l’Inde les moyens de défendre sa souveraineté ait été au centre de son discours, jamais le Quad n’a été évoqué comme un outil de cette politique de sécurité. On retrouve une idée similaire côté indien dans une prise de parole du Général en chef de l’armée indienne M.M. Naravane dans l’Economic Times en mars 2021 qui a affirmé « qu’il y aurai définitivement une coopération militaire bilatérale mais que le Quad n’était pas une alliance militaire ».
Est-ce à dire que l’Inde pense uniquement sa défense à travers son alliance bilatérale avec les Etats-Unis et n’a aucun grand projet pour la zone indopacifique en réponse à la Chine? De toute évidence, l’Inde a su montrer un véritable volontarisme à plusieurs reprises, y compris dans sa façon de penser et de structurer son opposition à la Chine. Sur le plan militaire, ses efforts pour multiplier les exercices militaires avec les autres membres du Quad et travailler son interopérabilité ont, eux, indéniablement joué un rôle de poids dans les progrès du Quad depuis 2017. Sur le plan économique, le projet d’Indo-Japanese Africa Asia Growth corridor (AAGC) porté par le premier ministre indien Narendra Modi en mai 2017 a pour ambition affichée de proposer, à terme, une alternative à l’OBOR. Enfin, l’Inde a été le premier membre du Quad à dénoncer la « One China policy » menée par Beijing en 2010 en demandant la reconnaissance de la souveraineté de l’Inde sur le Kashmir.
En bref, l’Inde est contrainte d’adopter une position ambiguë dû à sa dépendance vis-à-vis de la Chine mais c’est aussi le pays le plus sensible à l’explosion de la Chine étant donné qu’elle menace directement son intégrité territoriale. Ainsi, plus sa perception de cette menace deviendra importante, plus les chances d’un changement de ton semblable à celui de l’Australie seront grandes, même s’il reste à voir comment celui-ci se fera exactement et si elle placera, ou non, le Quad au centre de ce changement.
En résumé, nous avons vu un peu plus en détail la situation des différents partis impliqués et formulé comment ils envisagent le futur du Quad ainsi que comment ils perçoivent leur propre rôle dans la zone Indo Pacifique. Dans l’article suivant, nous conclurons notre réflexion en posant la question d’une possible extension du Quad et en exposant différent scenarii possibles pour le Quad, y compris celui d’un « Quad Bloc » qui aurai un rôle proche de l’OTAN. Nous discuterons, par la même, la probabilité et surtout la légitimité de chacun de ces scenarii afin de mieux en comprendre leur potentiel.
Notes :
[1] La note en question : https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2022/02/U.S.-Indo-Pacific-Strategy.pdf [2] Programme lancé le 24 septembre 2021 par le président des États-Unis Joe Biden, conjointement avec les représentants des autres états du Quad, permet aux étudiants provenant de pays membre du Quad (à l’exception des Etats-Unis) et étudiant en master ou en doctorat dans les meilleures universités américaines dans le domaine des sciences, de l’ingénierie, des mathématiques et de la technologie (STEM en anglais) de bénéficier d’une bourse d’étude. [3] La citation complète donnée par Jean Yves Colin dans son article est la suivante : "Russian aggression in Ukraine is a direct threat to the principles of the United Nations. We must not let the same situation happen in the Indo-Pacific" [4] Citation extraite d’un discours prononcé par Shinzo Abele 19 janvier 2020 à l’occasion du 60ème anniversaire de la signature du traité de sécurité Japon-EU. Le discours complet est trouvable dans un communiqué du cabinet du premier ministre japonais que voici : https://japan.kantei.go.jp/98_abe/statement/202001/_00002.html [5] Il est intéressant de noter que si la Chine ne fera pas partie de cette initiative, Taïwan ne la rejoindra pas non plus. Ce qui montre bien qu’il y a là une volonté de ne pas risquer la confrontation avec la RPC. Cette position plus ouverte permet l’adhésion de pays réticents à s’opposer ouvertement à la Chine comme la Corée du Sud - cas particulier sur lequel nous reviendront en détail dans le prochain article. [6] La citation complète de Stephen E.Biegun est la suivante : “One might call this a vision of a Pax Indo-Pacifica, a region at peace, protected and made prosperous in equal measure by those who comprise the Indo-Pacific. ». Le discours dont elle est extraite est à trouver via le lien suivant : https://2017-2021.state.gov/remarks-by-deputy-secretary-stephen-e-biegun/index.html
Sources [pour l’ensemble des 3 articles] :
Presse japonaise : https://english.kyodonews.net/news/2022/06/1345330ff0f8-no-asian-nato-says-us-as-alliance-brings-japan-s-korea-to-summit.html https://www.japantimes.co.jp/news/2022/06/20/national/japan-korea-australia-new-zealand-nato-meeting/ https://www.japantimes.co.jp/news/2022/06/29/national/japan-sk-us-talks/ https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Japan-will-turn-to-Quad-in-new-Cold-War-Defense-Ministry-think-tank Presse anglaise : https://www.bbc.com/news/world-asia-india-61547082 Presse Etats-Unienne : https://thediplomat.com/2017/11/why-has-australia-shifted-back-to-the-quad/ https://foreignpolicy.com/2020/10/08/why-quad-alliance-trump-cares-about-india-australia-japan-china/ https://www.voanews.com/a/japan-s-kishida-considers-joining-nato-summit--sources/6603976.html https://www.voanews.com/a/what-to-expect-from-south-korea-s-first-nato-summit/6635935.html https://edition.cnn.com/2021/03/11/asia/quad-us-india-japan-australia-intl-hnk/index.html https://time.com/6188414/japan-south-korea-nato-summit/ Presse Australienne : https://www.aspistrategist.org.au/india-and-the-quad-weak-link-or-keystone/ https://www.news.com.au/technology/innovation/the-quad-launches-bold-plan-to-combat-chinas-dark-ships/news- story/4aedcc8c4403199b8bd5ab69c410305a Presse Française : https://www.lemonde.fr/en/international/article/2022/06/29/japan-and-south-korea-want-nato-to-look-toward-asia_5988383_4.html https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20210924-quad-aukus-comment-washington-isole-la-chine-dans-la-zone-indo-pacifique Presse Indienne : https://www.thehindubusinessline.com/opinion/can-the-quad-rise-to-be-an-asian-nato/article32103609.ece https://www.hindustantimes.com/india-news/top-us-diplomat-calls-for-expansion-of-quad-group/story-R06qlCO6ft59K6GMJPkEPM.html https://www.ndtv.com/india-news/pm-narendra-modis-at-quad-summit-in-tokyo-quad-a-force-for-good-helps-make-a-better-indo-pacific-region-3003210 https://economictimes.indiatimes.com/news/defence/indias-fine-balancing-act-with-quad-and-brics-meet-in-new-york/articleshow/71338616.cms https://www.ndtv.com/world-news/quad-meet-quad-meeting-in-tokyo-checking-china-with-asian-nato-what-is-the-quad-alliance-3003474 Presse Chinoise : https://www.scmp.com/week-asia/explained/article/3122933/what-quad-and-how-will-it-impact-us-china-relations-under-biden Rapports et briefings de think tanks, d‘instituts spécialisés et d‘institutions intergouvernementales : https://www.cfr.org/in-brief/quad-getting-more-ambitious-indo-pacific https://csis-website-prod.s3.amazonaws.com/s3fs-public/publication/200312_BuchanRimland_QuadReport_v2%5B6%5D.pdf?fuRA6mwjWYKqROtSmJD4u5ct.vijdkZv https://www.airuniversity.af.edu/JIPA/Display/Article/2979986/should-the-quad-become-a-formal-alliance/ http://www.nids.mod.go.jp/english/publication/east-asian/pdf/2021/e01.pdf http://www.nids.mod.go.jp/english/publication/east-asian/pdf/2021/e07.pdf https://www.csis.org/analysis/return-quad-will-russia-and-china-form-their-own-bloc https://www.csis.org/analysis/south-korea-would-benefit-joining-quad https://asiacentre.eu/fr/2022/05/25/le-retour-du-pivot-nord-asiatique-visite-de-j-biden-a-seoul-et-tokyo/ https://www.indembassy-tokyo.gov.in/public_files/assets/pdf/Quad_Summit_Fact_Sheet_english.pdf Rapports d’organisations gouvernementales : https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2022/02/U.S.-Indo-Pacific-Strategy.pdf Discours de politiques et de responsables internationaux : https://www.mofa.go.jp/region/asia-paci/pmv0708/speech-2.html https://www.nato.int/cps/en/natohq/opinions_197292.htm Conférence : Conférence Le défi de la géopolitique eurasienne et le nouveau partenariat de la Corée avec l’Europe, 24 juin 2022, tenue par Jae Seung Lee, professeur et titulaire de la chaire Jean Monnet à l’université de Corée et animée par Jean-Yves Colin, chercheur à l’Asia Centre et expert de l’Asie du Nord-Est. Ouvrages académiques : Rémi Hémez, L’alliance militaire entre la Corée du Sud et les Etats-Unis Sous Moon Jae-In, 2017-2022, Revue défense nationale, n°850 mai 2022 Kenneth N. Waltz, Theory of international politics, New York, Mac Graw Hill, 1979 Glenn Snyder, Alliance politics, Ithica : Cornell university press, 1997 Pour les images et cartographies : https://www.iwp.edu/articles/2020/08/25/reviving-seato/ https://www.dnaindia.com/analysis/news-malabar-naval-exercise-2020-what-is-so-special-about-it-that-worries-china-2857322 https://en.wikipedia.org/wiki/2004_Indian_Ocean_earthquake_and_tsunami#/media/File:US_Navy_050102-N-9593M-040_A_village_near_the_coast_of_Sumatra_lays_in_ruin_after_the_Tsunami_that_struck_South_East_Asia.jpg https://www.economist.com/leaders/2013/11/30/face-off https://www.trtworld.com/asia/timeline-the-line-of-actual-control-between-china-and-india-37423 https://isdp.eu/content/uploads/2017/08/2017-focus-asia-jagannath-panda.pdf